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Ce nouveau rendez-vous d'histoire proposé par Patrick Boucheron aborde l'histoire par le prisme des objets. Chaque semaine, des historiennes et des historiens nous racontent la destinée d'un objet, associant récit et analyse. Tout peut « faire l'histoire » : objets en série, génériques, objets uniques, fétiches, matériaux et documents.
Date de sortie :
Durée : 17 min/épisode
Statut : En cours de diffusion
Genres : Documentaire War & Politics
Acclamé par la critique avec une note de 9/10, Faire l'histoire offre une expérience documentaire exceptionnelle à travers 2 saisons captivantes, avec des performances remarquables de Patrick Boucheron. Un favori éprouvé parmi les amateurs de Documentaire, War & Politics.
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Sorti en 2021, Faire l'histoire appartient aux genres Documentaire, War & Politics et a reçu une note de 9/10 sur The Movie Database avec 2 votes d'utilisateurs.
Cette série TV, actuellement en cours de diffusion, compte 2 saisons. Avec des épisodes d'environ 17 minutes, Faire l'histoire vous offre une expérience de visionnage qui est exceptionnelle et a conquis de nombreux fans de séries.
Le stérilet, un siècle sur le fil
Employé par des millions de femmes, le stérilet est le dispositif contraceptif le plus utilisé au monde. Bibia Pavard, historienne des féminités et des féminismes, analyse pour nous les ambiguïtés historiques de ce dispositif intra-utérin moderne. Le stérilet raconte une histoire double, en partie contradictoire, entre contraception forcée et liberté sexuelle, qui a partie liée avec le devenir de la gynécologie et les contraintes exercées sur le corps féminin, tout en révélant l'émancipation progressive des femmes.
Le Suaire de Turin, une relique pour le XXe siècle
Comment faire l’histoire d’un objet qui est à la fois une relique unique et une image diffusée à travers le monde ? Par le miracle de la révélation photographique, en 1898, le très fameux prétendu linceul du Christ s’est transformé en relique pour le XXe siècle : le négatif, par son pouvoir de révélation de traits invisibles à l’œil nu, est devenu lui-même le lieu d’inscription du merveilleux et le signe de présence d’un sacré devenu « reproductible ». Yann Potin, archiviste et historien, reconstitue pour nous depuis sa première attestation au XIVe siècle les multiples avatars d’un objet sacré universel et de sa projection photographique.
La hache polie, défricher le monde
S’intéresser aux haches polies du néolithique, c’est explorer la révolution la plus déterminante de l’histoire de l’humanité : le défrichement des forêts, la naissance de l’agriculture, de la vie sédentaire, du commerce, et l’émergence d’élites sociales à l’origine des premiers États. En archéologue autant qu’en historien des sciences, François Bon raconte ce progressif défrichement du monde et expose les méthodes déployées par les préhistoriens pour ressusciter, à partir de simples vestiges de pierre, ce continent temporel oublié.
Le buste de Néfertiti, naissance d’une icône
En 1912, un archéologue allemand découvre à Amarna, en Moyenne-Égypte, le buste de l’épouse du pharaon Akhenaton, la reine Néfertiti. Elle devient dès lors la “Joconde” de Berlin, et bientôt l’icône de la beauté féminine. L’historienne Bénédicte Savoy nous raconte comment les transferts d’objets archéologiques mobilisent l’imaginaire des sociétés industrielles, qui luttent pour conquérir, à travers le passé, les valeurs esthétiques du présent.
Le costume cravate - L’uniforme du monde moderne
Une silhouette nouvelle pour un monde nouveau : l’histoire du costume cravate, à partir de la fin du XIXe siècle, recouvre celle de l’américanisation du monde industriel. Manuel Charpy décrypte cet idéal de dynamisme et de modernité et les distinctions sociales qu’il exacerbe en les reconfigurant. C’est l’histoire, aussi, de celles et ceux qui rejettent le costume pour résister au monde dont il devient le symbole, ou l’endossent au contraire pour y réclamer une place qu’on leur refuse. Une histoire politique, à fleur de peau.
Le passeport, la frontière de papier
L’objet paraît récent : sa normalisation internationale n’a qu’un siècle à peine, et cependant la question de l’identification n’a cessé de hanter l’histoire des sociétés. Car l’être qui circule sans "passeport" est dangereux : vagabond, déserteur, clandestin, anonyme sont les figures contre lesquelles fut inventé cet objet-document que chacun doit avoir avec soi. Historienne des migrations transnationales, Delphine Diaz retrace l’histoire du passeport jusqu’à l’iris oculaire, en passant par l’empreinte digitale et la photographie "d’identité". Il y va de l’invention, par "les papiers", des frontières.
L’extrait de viande Liebig, quand l’alimentation devient chimique
Comment la viande est-elle devenue une denrée ordinaire ? En transformant la chaire de bœuf en une matière sirupeuse et énergétique, le chimiste Justus von Liebig accomplit une révolution dans l’alimentation de masse. Jakob Vogel, en historien de la culture européenne, analyse les aventures de la nourriture industrielle dans la seconde moitié du XIXe siècle, de l’Uruguay à l’Allemagne, et nous explique comment la mondialisation des circuits alimentaires entre en résonnance avec une cuisine populaire faite d’assaisonnements et de condiments.
Le manteau de Roger II, le pouvoir endossé
Au XIIe siècle, en Sicile, un roi chrétien se pare, comme manteau de cérémonie, d’une chape inspirée de celle des évêques, ornée sur son pourtour d’inscriptions en langue arabe imitées des habits califaux.
Le miroir, l'image de soi
Peut-on faire l’histoire du reflet ? En historien de l’intime et de l’infra-ordinaire,Philippe Artières s’empare de la psyché en tant qu’objet et nous rappelle que le fait de se regarder dans la glace en entier date du XIXe siècle. L’individu se confond avec la manière dont il se représente : cette histoire de l’image de soi en pied reflète la démocratisation du portrait et traduit la nouvelle culture du corps et des apparences de l’âge industriel.
La boule de loto, la politique au jeu du hasard
Comment fonder un ordre politique sur le hasard ? Les cérémonies sophistiquées de tirage au sort que l'on retrouve à tous les étages de la vie politique de la République de Venise constituent à la fois une logistique et une mise en scène. Claire Judde de Larivière, en spécialiste de Venise à la Renaissance, analyse comment le tirage au sort dilue en partie la corruption et constitue un rituel où se soude la communauté des patriciens. On comprend aussi par ce qui relie sur la longue durée les procédures démocratiques et les usages contemporains du jeu de hasard, l'urne de vote et celle du Loto.
Le parasol, les territoires de l'été
La panoplie du parfait vacancier a-t-elle toujours eu le parasol pour effigie ? Elsa Devienne nous raconte l’histoire sociale et culturelle d’un objet qui ne s’installe sur les plages qu’à partir des années 1960 avant de connaître, au gré des modes du bronzage, mouvement de flux et reflux. Reléguant les cabines à une pratique bourgeoise et désuète, le parasol est bien associé à la conquête des nouveaux territoires du loisir estival et de la massification des séjours balnéaires : tel un totem, il rassemble les familles en autant de territoires privatifs pour mettre en ordre les "corps d’été".
Le drapeau pirate, contre les nations
Pièce maitresse du déguisement des enfants, le drapeau pirate est pourtant loin d'être un objet anecdotique. Guillaume Calafat nous explique qu'à travers l'histoire de cet étendard familier se joue une partie décisive pour les Etats-nations qui, à partir du XVIe siècle, se forgent autant sur les mers que par leurs frontières terrestres. Le drapeau pirate devient ainsi le révélateur indirect d'une histoire de la souveraineté.
La redingote de Napoléon - L'empire d'une silhouette
Ce rendez-vous d'histoire proposé par Patrick Boucheron aborde l'histoire par le prisme des objets. Chaque semaine, des historiennes et des historiens nous racontent la destinée d'un objet, associant récit et analyse. Tout peut "faire l'histoire" : objets en série, génériques, objets uniques, fétiches, matériaux et documents.
La barricade, l'insurrection fortifiée
Paris, 12 mai 1588 : la journée des Barricades marque un point d'orgue des guerres de Religion, qui opposent catholiques et protestants dans la France du XVIe siècle. Excitée par la Ligue catholique, la capitale se couvre d'amas de déchets et de tonneaux remplis de pierres pour faire obstacle aux troupes royales. Une forme ordinaire de la révolte est née dans la ville, qui ne cessera d’être rejouée dans les différents théâtres de la rébellion mondiale.
Les baguettes chinoises – Comment peut-on être Chinois ?
Après avoir été pendant des siècles au cœur d’un monde où l’adoption des usages chinois était le principal critère de la civilisation, la Chine s’est vue reléguée au XIXe siècle par l’Occident au rang de pays barbare. Au point d’envisager elle-même un temps, comme seul moyen de sa régénération, l’abandon de tout ce qui faisait son identité, à commencer par les baguettes. Clément Fabre déjoue la dimension anecdotique de cet objet modeste et retrace l’histoire d’un investissement identitaire qui se noue autour de ces modestes bâtonnets pour manger.
L'ostrakon, un tesson d'argile pour voter l'exil
Ostracisme, voilà un terme bien savant et pourtant d’usage encore courant dans notre vocabulaire politique contemporain et qui désigne l’exclusion. Spécialiste de l’anthropologie politique de la Grèce ancienne, Paulin Ismard retrace la généalogie d’un rituel qui fonde la démocratie athénienne. En racontant l’histoire de l’ostrakon, ce tesson d’argile sur lequel on inscrit le nom de celui que l’on veut exiler, on découvre une grande source archéologique qui permet de faire l’histoire matérielle de l’invention de la démocratie.
Le casque colonial, l'angoisse de l'homme blanc
Contre les dangers du soleil tropical, l'Européen, aux colonies, doit porter le casque blanc. Cette conviction, qui s'impose au milieu du XIXe siècle, renforce le préjugé d'une différence raciale entre le colonisé tête nue et le colon, dont le casque devient le symbole de la domination. Pour l'historien Sylvain Venayre, l'histoire du casque colonial, c'est celle, de la diffusion, puis de la contestation, de cet emblème de différence. Mais c'est celle, aussi, de modes, d'usages ordinaires qu'éclipse trop souvent le spectre de la colonisation militaire.
Le cadre doré, une fenêtre sur l'art
Que raconte l’apparition du cadre doré à la fin du Moyen Âge ? Avec son invention, la peinture se transforme en tableau et devient un objet que l’on peut déplacer, acheter et vendre. L’art n’est plus strictement relié à un contexte religieux. Sans cadre, pas de marché de l’art ni de collectionneur, et encore moins de musée. C’est ce que nous explique Charlotte Guichard, chercheuse spécialisée dans l’histoire sociale des arts.
La déclaration d'impôt, une conquête de papier
Faire l'histoire de la déclaration d'impôts, c'est enquêter sur un rapport de pouvoir (où il est question de contrôle étatique et de résistances) et sur un instrument de connaissance (pour l'État et les sciences sociales). C'est aussi s'intéresser aux usages et aux détournements, jusqu'à la dématérialisation contemporaine. C'est l'occasion, enfin, de croiser des documents très anciens (les premiers recensements fiscaux) et très contemporains. Avec la participation de Nicolas Delalande (Sciences Po).
Le micro, quand l'histoire hausse la voix
Faire l’histoire du micro, c’est d’abord aborder la question de la mise en espace de la voix : comment celle-ci, sur l’estrade politique comme sur le terrain du spectacle, construit son horizon de réception. Le micro est indissociable de la communication de masse, mais pas seulement du côté des récepteurs ; le micro tendu devient le signe d’une prise de parole, et partant d’un engagement. À travers l’histoire politique du micro au XXe siècle, on peut retracer l’histoire de la démocratisation de la parole. Avec Emmanuel Laurentin (France Culture).
Le cercueil, à portée de toutes les bourses
Avec le cimetière moderne (institué en 1804 en France), le cercueil devient obligatoire, mais doit être personnel et à usage unique. Le temps des fosses communes et des ossuaires est révolu. À visée égalitaire et sanitaire, la révolution du cercueil est à la fois qualitative et quantitative : elle donne naissance à un marché funéraire aussi discret que rentable. Présentée par Patrick Boucheron, l'histoire par le prisme des objets. Avec la participation de Stéphanie Sauget (Université de Tours).
La carte postale, héroïne de guerre
Fille de la guerre et de la mondialisation des échanges, la carte postale est un gage de vie dont l’usage et le sens social s’impose au cours de la Première Guerre mondiale. Avec sans doute plus de 4 milliards de cartes postales échangées, cet objet est la trace de l’absence et de l’inquiétude, tout en étant vecteur d’euphémismes sur la situation au front et de déni face à la mort. L'historienne Clémentine Vidal-Naquet analyse la manière dont l’expérience de la guerre se déforme au prisme de ce petit bout de carton chargé d’images irréelles et de sentiments simples.
L'autochrome, la vie en couleur
Patrick Boucheron raconte l'histoire par le prisme des objets. Avec Adrien Genoudet, historien des images et de leur dissémination, il revient sur l'autochrome, cet objet-image aussi vif par ses couleurs que fantomatique dans son existence. Les frères Lumière n’ont pas seulement inventé le cinématographe : ils sont aussi parvenus en 1903 à fixer les couleurs sur des plaques de verre, grâce à la fécule de pomme de terre. La reproduction du monde, et bientôt son inventaire visuel, semblent alors atteindre un point d’accomplissement. Pourtant, moins de trente ans plus tard, l’objet se démode et le noir et blanc se réinstalle durablement dans la photographie. Adrien Genoudet, historien des images et de leur dissémination, déplie les enjeux techniques et les représentations.
L'amphore, un standard commercial antique
Les débris des amphores romaines que l'on trouve dans les musées archéologiques racontent l'histoire d'un commerce à grande échelle déjà standardisé, aux mains de compagnies maritimes transméditerranéennes. Un magazine présenté par Patrick Boucheron, avec Sarah Rey, historienne de la religion romaine antique. Qui n’a pas été pris de vertige devant les milliers de fragments d'amphores romaines exposés dans les musées archéologiques ? Ces débris racontent l’histoire d’un commerce à grande échelle déjà standardisé, aux mains de compagnies maritimes transméditerranéennes. Avec Sarah Rey, historienne de la religion romaine antique.
Le maillot de foot - L'étoffe populaire des héros
L’héroïsation des sportifs suppose leur capacité à confondre performance physique et réussite économique personnelle, à l’échelle d’une vaste compétition mondiale. Entre relique imaginaire et prêt à porter, le maillot du joueur de football semble conférer d’un pouvoir magique à partager. Avec Fabien Archambault, historien du sport.
Les toiles indiennes : naissance de la consommation au siècle des Lumières
Au XVIIIe siècle, les toiles imprimées sont à la mode et recouvrent les robes des bourgeois comme les meubles des salons. Elles marquent la rencontre entre le grand commerce international du coton en provenance des Indes et les tentatives européennes d’assurer sa pleine autonomie de production textile. Avec Noémie Étienne, historienne de l’art et des sciences.
Le calumet de la paix, un objet entre guerre et paix
Le partage du calumet est un geste diplomatique majeur où la parole s’efface devant le rituel ; mais l'objet évoque aussi une histoire à part inégales de la colonisation moderne. Présentée par Patrick Boucheron, l'histoire par le prisme des objets. Avec Yann Lignereux, historien du politique au XVIIe siècle. Depuis Voltaire, qui a popularisé l’expression dans son Histoire de Jenni, "fumer le calumet de la paix" fait partie de ces expressions consacrées qui se passent d’explication. Faire l’histoire du calumet de la paix, c’est revenir sur le rêve d’une Amérique française au XVIIe siècle et sur la projection fantasmée d’un roi de France, Louis XIV, empereur des Indiens.
Le chalet, la construction d'un rêve
Comment et pourquoi une maison en bois, venue des alpages suisses a conquis le monde ? Des banlieues des villes aux lotissements balnéaires, on ne compte plus les déclinaisons du style de cet habitat “en kit”. Manuel Charpy, historien des cultures matérielles, explique en quoi le chalet, mondialisé au XIXe siècle, est devenu le fruit de la standardisation industrielle et de la circulation planétaire des matériaux. Le chalet n'en symbolise pas moins dans l'imaginaire collectif une demeure simple et confortable, se voulant en harmonie avec l’environnement.
La momie et ses métamorphoses
Contrairement à ce que notre imaginaire collectif nous renvoie, faire l’histoire de la "momie" ne limite pas aux énigmes, aux pyramides et aux pharaons. Le désir de conserver les morts traverse toute l’histoire. La mode de l’embaument au XIXe siècle, par exemple, révèle un nouveau rapport au deuil et à l’au-delà : les cadavres doivent être présentables, au moins le temps d’une cérémonie. Cette nécessaire beauté des morts nous raconte aussi l’histoire d’une profession discrète, mais essentielle. Avec Anne Carol, historienne du corps et de la mort.
La brique, le matériau de l'empire
Si la brique paraît à nos yeux contemporains associée au monde laborieux de l’usine et de la classe ouvrière, ce matériau de construction universel accompagne depuis la plus haute antiquité le déploiement des empires, de Babylone à Vienne, de Rome à Londres. Ce fragment d’argile crue, ou plus souvent cuite, suppose une main d’œuvre servile et plus encore une forme de standardisation de l’architecture et des manières de bâtir. À travers l’analyse des techniques de production et l’exemple de la Rome d’Auguste, cet épisode de Faire l'histoire montre pourquoi la brique est l’étalon et le mètre des grands empires. Avec Vincent Jolivet, archéologue des mondes étrusques et romains antiques.
L'étoile jaune, un signe d'infamie
Proposé par Patrick Boucheron, le rendez-vous qui aborde l'histoire par le prisme des objets. Dans ce numéro : à partir de l'étoile jaune imposée aux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, une enquête sur l'infamie à travers l’espace et le temps. Faire l’histoire de l’étoile jaune, dont le port est imposé aux personnes d’origine juive durant la Seconde Guerre mondiale dans toute l’Europe, c’est faire l’histoire de l’infamie de ceux qui l’imposent et ceux qui la subissent. À travers diverses archives et témoignages, Claire Zalc, spécialiste de l’histoire sociale de la Shoah, reconstitue pour nous le travail d’enquête que suppose une histoire, malgré tout possible, de l’infamie.
La boîte de conserve : conserver et survivre
Proposé par Patrick Boucheron, le rendez-vous qui aborde l'histoire par le prisme des objets. Dans ce numéro : comment la boîte de conserve, née au XIXe siècle, a conquis les garde-manger du monde entier. La conserve est d’abord le fruit d’un procédé d’aseptisation dans un récipient en verre inventé par Nicolas Appert pour la marine française en 1810. Son évolution en boîte métallique incassable lui permet d’accompagner armées et voyageurs de toute sorte au cours du XIXe siècle, avant de former la réserve des populations conquérantes et coloniales. Aux États-Unis, sa durabilité va de pair avec les grands espaces. En suivant le modèle américain, elle s’installe définitivement dans les garde-manger du monde entier après la Seconde Guerre mondiale. Avec Stéphanie Soubrier, historienne des cultures militaires et coloniales.
La dame à la capuche, le premier visage de la préhistoire
Découverte en 1894 à Brassempouy (Landes) par l'archéologue et préhistorien Édouard Piette, cette petite sculpture est datée de plus de 23 000 ans avant notre ère. Elle donne un visage aux hommes de la préhistoire et nous oblige à changer le regard que l’on peut porter sur eux. François Bon, spécialiste des cultures et des sociétés du paléolithique supérieur, explique pourquoi cet objet archéologique suscite autant de questionnements.
Le samizdat, un outil contre la censure
Alexandre Sumpf, historien de la société russe contemporaine, fait l’histoire de cet objet clandestin qui circule sous le manteau et se nourrit paradoxalement de la censure d’État. Le samizdat ouvre la voie à d’autres supports artistiques et politiques, y compris des enregistrements musicaux domestiques. Le phénomène culmine avec la parution en Italie en 1958 du célèbre Docteur Jivago de Boris Pasternak.
Les tambours de la batucada – Le rythme d'un peuple
À partir des tambours et des autres instruments de percussions qui font la base de la samba et de la batucada, Anaïs Flechet, historienne des cultures musicales et de leurs appropriations sociales, déplie pour nous l’histoire des rythmes brésiliens.
Le chalet, la construction d'un rêve
Comment et pourquoi une maison en bois, venue des alpages suisses a conquis le monde ? Des banlieues des villes aux lotissements balnéaires, on ne compte plus les déclinaisons du style de cet habitat “en kit”. Manuel Charpy, historien des cultures matérielles, explique en quoi le chalet, mondialisé au XIXe siècle, est devenu le fruit de la standardisation industrielle et de la circulation planétaire des matériaux. Le chalet n'en symbolise pas moins dans l'imaginaire collectif une demeure simple et confortable, se voulant en harmonie avec l’environnement.
La momie et ses métamorphoses
Contrairement à ce que notre imaginaire collectif nous renvoie, faire l’histoire de la "momie" ne limite pas aux énigmes, aux pyramides et aux pharaons. Le désir de conserver les morts traverse toute l’histoire. La mode de l’embaument au XIXe siècle, par exemple, révèle un nouveau rapport au deuil et à l’au-delà : les cadavres doivent être présentables, au moins le temps d’une cérémonie. Cette nécessaire beauté des morts nous raconte aussi l’histoire d’une profession discrète, mais essentielle. Avec Anne Carol, historienne du corps et de la mort.
La brique, le matériau de l'empire
Si la brique paraît à nos yeux contemporains associée au monde laborieux de l’usine et de la classe ouvrière, ce matériau de construction universel accompagne depuis la plus haute antiquité le déploiement des empires, de Babylone à Vienne, de Rome à Londres. Ce fragment d’argile crue, ou plus souvent cuite, suppose une main d’œuvre servile et plus encore une forme de standardisation de l’architecture et des manières de bâtir. À travers l’analyse des techniques de production et l’exemple de la Rome d’Auguste, cet épisode de Faire l'histoire montre pourquoi la brique est l’étalon et le mètre des grands empires. Avec Vincent Jolivet, archéologue des mondes étrusques et romains antiques.
L'étoile jaune, un signe d'infamie
Faire l’histoire de l’étoile jaune, dont le port est imposé aux personnes d’origine juive durant la Seconde Guerre mondiale dans toute l’Europe, c’est faire l’histoire de l’infamie de ceux qui l’imposent et ceux qui la subissent. À travers diverses archives et témoignages, Claire Zalc, spécialiste de l’histoire sociale de la Shoah, reconstitue pour nous le travail d’enquête que suppose une histoire, malgré tout possible, de l’infamie.
La boîte de conserve : conserver et survivre
Comment la boîte de conserve, née au XIXe siècle, a conquis les garde-manger du monde entier ? La conserve est d’abord le fruit d’un procédé d’aseptisation dans un récipient en verre inventé par Nicolas Appert pour la marine française en 1810. Son évolution en boîte métallique incassable lui permet d’accompagner armées et voyageurs de toute sorte au cours du XIXe siècle, avant de former la réserve des populations conquérantes et coloniales. Aux États-Unis, sa durabilité va de pair avec les grands espaces. En suivant le modèle américain, elle s’installe définitivement dans les garde-manger du monde entier après la Seconde Guerre mondiale. Avec Stéphanie Soubrier, historienne des cultures militaires et coloniales.
La dame à la capuche, premier visage de la préhistoire
Découverte en 1894 à Brassempouy (Landes) par l'archéologue et préhistorien Édouard Piette, cette petite sculpture est datée de plus de 23 000 ans avant notre ère. Elle donne un visage aux hommes de la préhistoire et nous oblige à changer le regard que l’on peut porter sur eux. François Bon, spécialiste des cultures et des sociétés du paléolithique supérieur, explique pourquoi cet objet archéologique suscite autant de questionnements.
Le samizdat, un outil contre la censure
Alexandre Sumpf, historien de la société russe contemporaine, fait l’histoire de cet objet clandestin qui circule sous le manteau et se nourrit paradoxalement de la censure d’État. Le samizdat ouvre la voie à d’autres supports artistiques et politiques, y compris des enregistrements musicaux domestiques. Le phénomène culmine avec la parution en Italie en 1958 du célèbre Docteur Jivago de Boris Pasternak.
Les tambours de la Batucada, le rythme d'un peuple
À partir des tambours et des autres instruments de percussions qui font la base de la samba et de la batucada, Anaïs Flechet, historienne des cultures musicales et de leurs appropriations sociales, déplie pour nous l’histoire des rythmes brésiliens.
La main de Fatma, se garder du mauvais œil.
Tatouée ou portée en penditif, la "khamsa" (en arabe) ou "tafust" (en langue berbère amazighe) est un talisman qui vise à se protéger du "mauvais œil". À l’image de la main protectrice, le chiffre cinq fait écho à de multiples traditions religieuses, au point de former un carrefour des superstitions. Avec la participation d'Emmanuelle Tixier du Mesnil, historienne du monde islamique médiéval.
Le canon de Baba Merzoug
Histoire du canon qui protégeait la rade d'Alger, et qui fut rapporté en France comme trophée de guerre en 1830. Aujourd’hui conservé à Brest, sur le parking d’une base militaire, Baba Merzoug fait l’objet, depuis plusieurs décennies, de demandes de restitution. À travers l’itinéraire de ce canon devenu légendaire, abordons la reconstitution de quatre siècles d’histoire des relations franco-algériennes. Avec Gillian Weiss, spécialiste de la Méditerranée à l’époque moderne.
La poche, une liberté sous la robe
Quand un accessoire aujourd'hui disparu, la "poche de ceinture", permet de raconter l'histoire des femmes et de leur émancipation matérielle. Peut-on faire l’histoire des femmes à partir d’un objet aussi banal qu’une poche de ceinture ? Historienne de la culture matérielle au XVIIIe siècle, Ariane Fennetaux exhume un objet disparu qui n’est ni tout à fait l’ancêtre des bandoulières ventrales que sont les "bananes", ni l’origine du sac à main. L'histoire de ce contenant permet de raconter celle de l’autonomie matérielle des femmes à travers différentes classes sociales. Quand un élément vestimentaire raconte tout sauf l’histoire de la mode…
Le charbon, énergie fossile et pollution précoce au XIXe siècle
Proposé par Patrick Boucheron, le magazine qui aborde l'histoire par le prisme des objets. Dans ce numéro : le charbon, qui a fait basculer nos économies dans la modernité au XIXe siècle et provoqué les premières pollutions atmosphériques. Symbole de la révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, l'extraction de la houille commande le roman énergétique de la modernité. En déterminant autant de bassins ouvriers, l'économie charbonnière a aussi déterminé une servitude spatiale : aux terrils des mines font écho les caves à charbon des immeubles urbains du XIXe siècle et tout une circulation de matières qui alimente la pollution atmosphérique. Avec François Jarriges, historien de l'industrialisation et de l'environnement.
La main de justice, ou la main du pouvoir
Le Graal, la quête d'une fiction
Le crucifix, le talisman des chrétiens ?
Le crucifix, bien avant d’être un objet protecteur porté par les fidèles, fut au Moyen Âge un lieu de convergence entre un symbole théologique (la croix) et la représentation, de plus en plus réaliste, du corps souffrant du Sauveur. Valérie Theis, historienne du Moyen Âge, raconte la lente genèse de ce talisman chrétien.
Le mur des Lamentations, la fabrique d'un Lieu Saint
Dans ce numéro : où l'on découvre qu'à Jérusalem, le mur des Lamentations, vestige d'un palais construit il y a vingt-et-un siècle, n’a été transformé en lieu saint que très récemment... Vestige de l’enceinte du Temple reconstruit par le roi Hérode au Ier siècle avant notre ère, le mur des Lamentations n’a été transformé en lieu saint qu'au lendemain de la guerre des Six jours, par la destruction du quartier urbain médiéval (et palestinien) qui le masquait en partie. Ou comment les tensions les plus contemporaines produisent des espaces sacrés. Avec Vincent Lemire, historien du Moyen-Orient contemporain.
Le vase de Soissons, histoire d'un souvenir légendaire.
La grande vague d'Hokusai, l'image déferlante
"La grande vague de de Kanagawa" d'Hokusai ou comment une estampe japonaise réalisée au début des années 1830, dans un pays qui tourne le dos à la mondialisation européenne, a-t-elle pu devenir une icône universelle ? Entre exaltation des forces naturelles et abstraction des formes, La grande vague de de Kanagawa réalisée par Hokusai vers 1830, a accompagné l'ouverture à la modernité du Japon de l'ère Meiji, à partir des années 1860. Enquête sur la genèse d'une "forme-sens" polymorphe où le "bleu de Prusse" de la vague est au cœur de l'intrigue. Avec Emmanuel Lozerand, professeur de langue et littérature japonaises.
Les dieux Lares, vidéosurveillance dans la Rome antique
Comment de minuscules dieux protecteurs, nichés au coeur des maisons romaines, sont devenus avec Auguste un instrument du pouvoir impérial ?Avec les dieux Lares, plongée dans un monde romain où l’intime et le public s'entremêlent. Ce sont des dieux minuscules, nichés dans des autels domestiques au cœur des maisons romaines, qu’ils ont pour mission de protéger. On croit les regarder, mais ce sont eux qui nous tiennent à l’œil. Ces petites statuettes fascinent depuis le XVIIe siècle, et plus on les étudie, plus on s’aperçoit à quel point on s’était trompé à leur sujet. C’est l’histoire de cette enquête, et de la religion étrange qu’elle ne cesse de mettre au jour, que nous raconte Emmanuelle Rosso, historienne de l’expression figurée des idéologies politiques, et notamment du culte impérial à l’époque romaine.
Le Canard de Vaucanson, l'automate disparu.
Les bésicles, quand le savoir devient pouvoir
Filles des premières loupes ou "pierres de lecture" du Moyen Âge monastique, les bésicles accompagnent l’invention du papier et la banalisation du recours à l’écrit. Elles sont alors associées à l'érudition et au savoir. Mais comme elles proposaient une vision déformée, elles sont peu à peu devenues le symbole du charlatanisme. Dans la peinture de la fin du Moyen Âge, elles sont surtout associées aux voleurs et aux escrocs. Faire l'histoire des lunettes, c'est donc s'intéresser à l'histoire des représentations, à l'histoire de la lecture, et saisir de façon originale les transformations qui affectent l'Occident à la fin de l'époque médiévale. Avec Claire Angotti, historienne.
Les tyrannicides, un modèle qui traverse les siècles
Deux amants antiques qui deviennent un symbole contre la tyrannie... Quand l'histoire des tyrannicides d'Athènes nous rappelle comment et pourquoi les statues renaissent aussi. L’histoire de la démocratie athénienne repose sur un paysage monumental pour l’essentiel disparu. C’est le cas des statues des "Tyrannicides" Harmodios et Aristogiton, situées au cœur de l’agora de la cité d’Athènes et qui ont formé le "lieu de mémoire" de la victoire de la démocratie sur la tyrannie au Ve siècle avant notre ère. Les Tyrannicides sont devenus un motif iconographique décliné sur les vases grecs, inspirant de nombreuses copies. Vincent Azoulay, historien de la Grèce antique, raconte comment ce motif a traversé les siècles, jusqu’à inspirer le réalisme socialiste de l'Union soviétique.
La camélia, une fleur d'émancipation.
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