Sébastien, dont la mère est morte le jour de sa naissance, vit chez César, patriarche de la montagne, avec Angelina et Jean, les petits-enfants de César. Sauvage, épris de liberté, l'enfant rêve en pensant à ce grand chien bien affolé par son emprisonnement dans un chenil et qui s'est évadé. Tout le village craint l'énorme animal. Seul César comprend l'enfant et, ensemble, ils décident de partir à la recherche du chien.

Angelina est amoureuse du docteur, Guillaume, qui vient la rejoindre au chalet pendant que César emmène Sébastien au refuge du Grand Baou. Là, le vieil homme apprend à l'enfant qu'il est né ici et comment sa mère est morte en le mettant au monde. Devant la fièvre qui monte au village envers le grand chien errant, Guillaume confie à César son inquiétude. Un matin, affamée, Belle descend au village semant la peur parmi les villageois qui décident d'organiser une battue. Deux hommes du village viennent demander à César de se joindre à eux pour traquer la bête. Le vieil homme promet d'armer son fusil, mais pas contre le grand chien errant, contre les hommes qui le chassent.

Sébastien part dans la montagne à la recherche de Belle. Il finit par la retrouver. Epuisé mais heureux, l'enfant rentre tardivement au chalet en racontant sa rencontre à César.Au village, les hommes s'organisent pour la battue. Guillaume tente de les raisonner, en vain. Arrivés près du refuge du Grand Baou, les hommes du village sont arrêtés par César qui les invite à le suivre. Quelle n'est pas leur stupéfaction lorsqu'ils découvrent Sébastien en train de jouer avec Belle. Désormais, Belle est devenue l'amie de Sébastien et ils ne se quittent plus. Au village, l'on est encore un peu effrayé par cette grande bête blanche. Aussi, lorsque le maire propose de rendre Belle au chenil, Sébastien s'y oppose fermement.

Norbert, un étranger venu chercher du travail au barrage près du village, est hébergé par César. Au chalet, personne n'apprécie la présence du nouveau venu sauf Jean. Ce dernier subit la mauvaise influence de Norbert qui n'hésite pas à le faire boire pour lui soutirer des informations sur la famille. Jean confie à César le projet de Norbert : dresser Belle pour qu'elle fasse un bon chien de guide pour les touristes. César met Jean en garde contre Norbert. Profitant du départ de César parti chasser dans la montagne, Norbert tente de séduire Angelina qui le repousse violemment. L'homme part prendre le train pour Castellane afin de récupérer une soit disant valise qu'il a laissée chez son ancien patron.

Norbert descend vers la vallée. Sur la route, une voiture l'attend. Sébastien, appuyé sur Belle, regarde, surpris, la voiture s'éloigner. Norbert a menti : il est bel et bien allé à Castellane, mais pour retrouver une bande de malfrats dont il fait partie. Ensemble, ils ont élaboré une statégie pour transporter illégalement de la marchandise à la frontière italienne.De retour au chalet, Norbert annonce à tout le monde qu'il partira après Noël. Sébastien confie à César qu'il a vu Norbert monter dans une voiture, et, le soir, en descendre avec une valise. Mais ils sont loin de penser que la valise contient un poste émetteur...César n'ignore pas que Norbert et Jean dressent Belle à aller jusqu'au refuge du Grand Baou. Cela l'inquiète et ils les surveille. Mais il n'est pas le seul : ces allées et venues si près de la frontière ont alerté les douaniers.

Pourquoi Norbert fait-il si souvent le trajet du châlet à la cabane abandonnée en montagne ? Belle le suit docilement. Sébastien, comme sa chienne, semble pressentir un danger. Norbert décide alors d'accélérer le dressage de Belle...

Sébastien devient un gêneur pour Jean et Norbert. Aussi un matin, Jean n'hésite pas à l'enfermer dans l'étable pour se débarasser de lui.Norbert tourne avec insistance autour d'Angelina. Guillaume n'a qu'une envie : lui donner une bonne correction. Mais Angelina ne veut pas de conflit, à cause de Jean.De son côté, Jean a maille à partir avec Belle qui ne veut pas passer par le Grand Défilé. Il se fait arrêter et sermoner par les douaniers qui le renvoient au chalet. Norbert est furieux et se rend compte qu'il faut agir vite. Entre temps, Belle s'échappe et accomplit le parcours seule jusqu'au refuge du Grand Baou et César, qui veille, est sûr d'avoir vu un homme qui l'y attendait. Mais quand il se précipite dans le refuge après le départ de la chienne, il ne trouve aucune trace de présence humaine...

A la veille de Noël, l'ambiance est morne chez César. Sébastien a le sentiment d'être délaissé. Profitant du départ d'Angelina pour le village, le jeune garçon décide de cacher Belle dans l'étable mais Norbert découvre vite sa supercherie. Il libère la chienne qui reprend le chemin du Grand Défilé avec Jean.Au village, Guillaume déclare sa flamme à Angelina et lui demande de l'épouser. De retour au chalet, Angelina ne trouve pas Sébastien : il s'est enfui dans la montagne et a rejoint Belle. Les douaniers, conscients que la chienne pourrait être un dangereux instrument de contrebande décident de faire peur à Sébastien, car dans leur idée, l'enfant est tout à fait capable de maintenir la chienne à la ferme s'il le veut. Ils lui annoncent donc qu'il tireront sur Belle la prochaine fois qu'ils la verront près du refuge. Cependant pour Norbert le dressage est au point et le grand moment approche...

Grâce à son émetteur radio, Norbert informe ses contacts que la mission va s'effectuer cette nuit. Au chalet, le réveillon de Noël est triste et silencieux : Guillaume est retenu au village pour une urgence et César est toujours dans la montagne.Au refuge de la douane, les douaniers apprennent qu'un document secret a été volé au Centre National des Recherches et qu'une bande essaie de lui faire passer la frontière. Dans la nuit, alors que tout le monde est endormi, Norbert place le document sous microfilm dans le collier de Belle, un cadeau qu'il fait à Sébastien. Belle étrenne aussitôt son nouveau collier et est lancée dans la montagne. Les cris et les protestations de Sébastien sont vains, et, sans rien dire, il s'enfuit à son tour dans la montagne à la recherche de Belle. Dans le refuge du Grand Baou, des complices attendent la chienne. Ils ont pour mission de prendre le contenu du collier et de passer la frontière grâce à une grotte dont un accès secret a été aménagé dans la cheminée du refuge. Mais ce plan rate car Belle a entendu Sébastien l'appeler et elle revient vers lui. Mais les douaniers qui ont aperçu la chienne dans le brouillard, tirent...

Dans le brouillard, ce n'est pas Belle que les douaniers ont blessé, mais Sébastien. Guidé par Belle, Guillaume retrouve l'enfant inanimé et le ramène au village pour le soigner. Il le confie à Célestine alors qu'il retourne au chalet prévenir que l'enfant est en sécurité chez lui.De leur côté, César et les douaniers s'élancent vers le chalet pour y chercher Norbert. Mais ce dernier s'est enfui en mettant le feu dans la resserre afin de faire disparaitre toute trace de preuve de sa complicité dans l'affaire du microfilm. Jean qui s'affaire à éteindre l'incendie, aidé de Guillaume et des douaniers ne se doute pas que les deux hommes sont là pour l'arrêter et que la police le croit complice de Norbert.

Norbert, poursuivi par la police et les CRS court dans la montagne. Alors qu'il s'apprête à passer par le passage secret dans le refuge du Grand Baou, il est arrêté par les douaniers accompagnés de César. L'ancienne cachette est bientôt découverte, avec à l'intérieur un poste émetteur-récepteur et le passage jusqu'en Italie.Interrogé, Norbert nie et accuse Jean d'avoir lui-même passé le microfilm à l'étranger. Au chalet, une fois l'incendie éteint, les policiers découvrent le poste-émetteur de Norbert. Sous les yeux de César effondré et d'Angelina en pleurs, ils arrêtent Jean.Pour protéger Belle et par peur qu'on la tue, Sébastien se sauve avec la chienne jusqu'au refuge du Grand Baou en passant par le couloir d'avalanche. Il se débarasse du collier de la chienne contenant le microfilm, ignorant qu'il jette la seule preuve de l'innocence de Jean.Dans la montagne, le vent et le brouillard se lèvent. Belle sent le danger. Une avalanche se déclenche...

Angelina et Guillaume retrouvent Sébastien engourdi par le froid mais sauf, et tous les villageois qui voulaient la mort de Belle lui rendent grâce d'avoir sauvé l'enfant.Le commissaire Leduc arrive au village pour faire son enquête. Norbert maintient son accusation contre Jean. Le jeune homme clame son innocence mais il n'a pas de preuve. Il faudrait retrouver le microfilm. Or, on sait seulement qu'il était dans la chaîne portée par Bellle mais qu'elle n'a plus...

Le commissaire Leduc poursuit son enquête sur la disparition du microfilm. Il relâche Jean et le place sous la responsabilité du douanier Joano. Sébastien confie à Jean que c'est lui qui a jeté la chaîne dans le ravin.Fermement décidé à prouver son innocence, Jean s'enfuit et part dans la montagne à la recherche de la chaîne. Mais en escaladant la paroi, il dévisse et se casse un bras.Guillaume arrive à la rescousse et parvient à retrouver la chaîne dans l'eau glacée du torrent. Le microfilm y était effectivement caché. Jean est enfin innocenté.

Sébastien, qui a maintenant 9 ans, toujours accompagné de Belle, retrouve Pierre Maréchal, son père biologique, propriétaire d'un haras en Provence. Mais les retrouvailles sont difficiles, d'autant que Pierre est criblé de dettes et a bien d'autres soucis en tête....

Pierre Maréchal, de retour chez lui au haras «Les Jonquières», aimerait parler de ce fils inattendu à Sylvia, sa fiancée. Mais celle-ci est partie en voyage. Il se confie alors au vieux Thomas, le palefrenier. Belle effraie les chevaux ; lorsque Thomas lui demande de la tenir en laisse, Sébastien veut quitter les Jonquières...

En apprenant l'existence de Sébastien, Sylvia impose à Pierre un choix impossible : elle ou Sébastien. Elle rompt leurs fiançailles. De retour aux «Jonquières», Pierre désespéré, s'en prend à tout le monde et surtout à Belle qu'il fait enfermer. La mort dans l'âme, Sébastien comprend qu'on l'accepte mal...

Sommé par son père de s'excuser pour avoir frappé un lad, Sébastien est enfermé dans un box pour chevaux malgré les prières de Thomas. César a décidé de partir au Canada, pour assister au mariage de son petit-fils. Sébastien est triste, malgré le soutien de Jeannette, sa nouvelle amie...

A la demande de Sébastien, la vieille Célestine arrive aux «Jonquières» pour remplacer la cuisinière qui a démissionné. Des propriéaires retirent leurs chevaux du haras. Pierre Maréchal est à bout de nerfs et s'emporte violemment devant Thomas, venu plaider la cause de Sébastien. Celui-ci a tout entendu et s'est enfuit sur la plage, où son père le retrouve pleurant à gros sanglots...

Le vieux Thomas apprend à Sébastien à monter à cheval. En se promenant sur la plage avec Belle, il rencontre Sylvia, qui le quitte brusquement en apprenant qui il est. Lambert explique à Bertrand comment il peut ruiner Maréchal. Celui-ci est obligé de vendre Lancelot. Il ne lui reste plus que Monseigneur, à qui Sébastien confie qu'il aime bien son père, même si celui-ci ne le comprend pas...

Pierre Maréchal reprend l'entraînement de Monseigneur. Par le notaire Biard, il apprend que c'est Lambert qui a acheté Lancelot. Sébastien tente de s'enfuir pour rejoindre César au Canada...

Sylvia donne chaque matin, dans le bois, des leçons d'équitation à Sébastien qui devient un excellent cavalier. Bertrand, le cousin de Sylvia, rongé par la jalousie, demande à un ancien palefrenier des «Jonquières» de droguer Monseigneur, qui doit participer au Prix du Marais...

Monseigneur a été blessé pendant la course ; Sébastien reste jour et nuit auprès du cheval pour le soigner. Pierre Maréchal vend tout ce qu'il peut pour payer ses dettes et conserver les «Jonquières», qu'il transforme en ferme. En discutant avec Sylvia, Sébastien découvre que c'est probablement Bertrand qui a drogué Monseigneur...

Pierre Maréchal ne veut pas compromettre les chances de Monseigneur devant l'écurie, bien entraînée, de Lambert, et refuse de l'inscrire au traidtionnel galop du 14 juillet. Il ne sait pas que son fils est devenu un excellent jockey...

Après la course, c'est le bal du 14 juillet. Pierre Maréchal, selon la tradition, ouvre le bal avec Sylvia. Le rythme de la valse les entraîne hors du cercle des danseurs et ils s'enfuient dans une ruelle du village, sous l'oeil furieux de Bertrand...

A Fontenelle, on célèbre les fiançailles de Bertrand et de Sylvia. Raymond vient encore réclamer l'argent promis. Bertrand lui conseille de ne pas aller se plaindre car il serait inculpé de dopage. Raymond révèle alors tout à Sylvia qui s'enfuit et va retrouver Pierre Maréchal, à qui elle raconte comment Monseigneur a été drogué...

Bertrand se rend compte que sa vengeance est impossible et qu'il est démasqué. Il saute dans sa voiture et s'enfuit, pourchassé par deux motards. A court d'essence, il doit abandonner son véhicule pour une vieille guimbarde. Mais plus loin sur la route, une fausse manoeuvre le précipite dans un ravin...

Après le cadre de la montagne, après les pistes foulées par les chevaux de course, c'est un paysage tout à fait nouveau vers lequel roule Sébastien dans le train qui l'emmène vers la mer. Vers la Bretagne, où il va retrouver un oncle, le capitaine Maréchal, qu'il ne connait pas mais qui a demandé à le voir. Une carriole l'attend à la gare, conduite par une femme digne, un peu raide, habillée de noir. Le voyage qui va conduire Sébastien à Morsan, propriété de son oncle va déjà lui donner un aperçu du climat étrange et même fantastique qui l'entoure. Clarisse, la dame en noir qui conduit la carriole fait tout ce qu'il faut pour cela : elle parle de malheur, des âmes qui errent après leur mort, particulièrement celle de Joseph Thépahnie... Le premier contact avec son oncle va être un peu distant. L'enfant reste sur ses gardes. Le capitaine l'a choisi pour héritier. Cette annonce ne parait pas du tout frapper Sébastien qui reste maussade, pour ne pas dire bourru... Il accepte toutefois, en homme, de rester quelque temps à Morsan, avant de donner sa réponse.

Alors que Sébastien s'apprête à passer sa première nuit dans le manoir de son oncle, il entend au-dessus de sa chambre d'inquiétants bruits. Contrairement aux paroles peu rassurantes de Clarisse, qui prétend qu'un fantôme visite le grenier, Sébastien trouve l'origine de ce raffut : un sympathique chien joueur d'harmonica. - De jour, le manoir est beaucoup moins inquiétant : Sébastien fait connaissance avec Lancelot, le cheval que son oncle vient de lui offrir. Au fil des discussions avec son oncle et les domestiques, le candide Sébastien dévoile petit à petit le secret qui entoure la disparition de l'épouse du capitaine et de son fils.

Alors que Sébastien sillonne à toute allure la campagne sur le dos de Lancelot, il rencontre par accident Sophie-Virginie, que les gens appellent communément Siza. Fille de l'associé du Capitaine Maréchal, elle assiste ce dernier ses affaires. - Petit à petit, des liens d'affection et de confiance se tissent entre Sébastien et le vieil homme. Pourtant, chaque conversation ramène le triste souvenir de la disparition de Claire et Gilles. - Jonathan emmène Sébastien au port où ils apprennent que le Narval, un bateau de l'armement Maréchal et Walter dont le capitaine a été la victime d'un grave accident, causé par la négligence coupable de l'armateur.

Alors qu'il court derrière un chien qui a subtilisé sa chaussure, Sébastien découvre dans la cave du manoir une pièce secrète dans laquelle une chambre a été aménagée. Jonathan, le domestique, révèle alors le passant de résistants de la famille Maréchal. Jonathan emmène Sébastien pêché dans la baie de Morsan. Il lui montre la "Mary-Morgane". Pendant, la seconde guerre mondiale, ce bateau permettait aux résistants de gagner l'Angleterre. Joseph Théphanie, le capitaine du bateau, fût soupçonné d'avoir dénoncé la famille Maréchal à la milice ce qui provoqua l'arrestation et la disparition de Claire et Gilles.

Au manoir de Morsan, Sébastien continue son enquête. Bien que ses questions agacent les personnes à qui il s'adresse, la sympathie qu'il leur inspire lui permet de mieux comprendre le climat de tristesse qui règne dans la vieille bâtisse.- A bord du "Narval" qui mouille au large du Groenland, un incendie s'est déclaré. La population s'émeut du sort des marins et met en accusation le capitaine Maréchal qui refuse de remettre le commandement du bateau au descendant de celui qui, selon lui, est le responsable de la mort de Claire et Gilles.

A bord du Narval, la situation est de plus en plus inquiétante. Le capitaine du bateau, inexpérimenté, ne parvient pas à gérer l'incendie qui cause de plus en plus de victimes. Son fils, Bernard, prend violemment Sébastien à partie. Ce dernier lui révèle alors une facette beaucoup plus sombre du capitaine Maréchal. Lorsque l'avarie est réparée et que le sauvetage de l'équipage est un succès, les esprits se calment. Sébastien et Bernard sympathisent autour d'une bouteille de cidre, jusqu'à l'ivresse.

Alors que l'équipage du "Narval" semble hors de danger, les habitants du manoir de Morsan retrouvent leur morosité quotidienne. Clarisse prie seule dans une petite église, Siza ne pense qu'à Gwen Théphanie dont le retour tarde, le Capitaine Maréchal sillonne la mer pour tromper la tristesse qui l'habite depuis la disparition de son épouse. Sébastien se joint à son oncle et fait son baptême de mousse, non sans déconvenues...

L'équipage du Narval rentre enfin au port sous l'acclamation de la population. Sébastien et son oncle, pour des raisons différentes, ne parviennent pas à partager longtemps cette liesse; tous deux en veulent à Gwen Théphanie. Le Capitaine Maréchal nourrit pour la famille Théphanie une rancune tenace. Sébastien a découvert que celle dont il était secrètement amoureux était la petite amie de Gwen...

Le retour triomphal du Narval fait de Gwen Thephanie, son capitaine, un véritable héros local. L'histoire obscure de sa famille, soupçonnée de collaboration durant l'occupation, s'estompe dans le coeur des habitants qui ne voient plus en lui que le courageux capitaine de vaisseau. Le Capitaine Maréchal, plus amère qu'à l'accoutumé, ne répond plus aux sollicitations de son associé, Carl Walther. Il décide de partir seul en mer, laissant Sébastien en compagnie de Siza.

Alors que le Capitaine Maréchal est en mer, Sébastien obtient enfin la réponse qui le taraude : pourquoi les gens du pays nourrissent-ils une telle rancune à l'encontre du vieil armateur. C'est auprès de Siza, d'Eugène, un vieux pêcheur, et de Bernard Lemoine que Sébastien apprendra comment le Capitaine Maréchal s'est vengé de celui qu'il considérait comme le responsable de la disparition de Claire et Gilles Maréchal. La famille Théphanie tout entière a été la cible de cette vengeance. Sébastien découvre alors une facette sombre de son oncle pour lequel il nourrissait jusqu'ici une tendre fidélité.

Révolté par les agissements passés de son oncle, Sébastien décide de quitter dans les plus brefs délais le manoir de Morsan. Alors qu'un orage plonge la vielle bâtisse dans l'obscurité, la santé du Capitaine Maréchal décline brutalement. Sébastien court au village et avertit le docteur Sabelle, qui se précipite au chevet du malade.

Suite à la longue discussion qu'il a eue avec le Docteur Sabelle, Sébastien décide de repousser son départ, conscient que sa présence est la condition sine qua non du rétablissement de son oncle. Pourtant, la chambre du vieil homme est vide : à peine remis d'une crise cardiaque, le Capitaine a pris la mer au beau milieu de la nuit. Sébastien se lance alors à sa poursuite.

Sur la "Mary Morgane", le capitaine quitte des yeux le cap qu'il s'est fixé pour regarder autour de lui. Il aperçoit le canot de Sébastien, vire de bord, récupère l'enfant. Le vent se lève, un grain survient. Le capitaine, inquiet de l'ouverture d'un capot à l'avant du bateau, veut se précipiter. Sébastien le voit s'approcher du bastingage, porter la main à son coeur et s'écrouler. Sébastien se précipite vers lui. Louis Maréchal mourra soulagé et heureux, il aura accepté que Sébastien soit le liquidateur de la vieille histoire et le porteur du pardon à tous. L'enterrement de Louis Maréchal a été extrêmement sobre et rapide. Sébastien se lève et commence à dire les dernières volontés de Louis Maréchal : "A toi, Gwen, le Narval. Jonathan et Clarisse, vous devrez vous marier. Et toi Bernard, tu devras aller à l'école..." Chacun est concerné. On se regarde, on ne sait si l'on doit pouffer de rire, s'inquiéter sur l'état mental de Sébastien ou s'intéresser au contenu du discours, mais Sébastien est véhément et finalement persuasif. Alors, chacun à l’impression que tous les héros de cette histoire sont vraiment là et qu'une fois de plus, c'est le capitaine qui dirige. On s'incline. Quand le Narval repart, tout Morsan est sur le môle. Gwen houspille son mousse, car Sébastien s'attarde avec Siza. Il ne sera rassuré que lorsque Siza lui glissera au creux de l'oreille qu'elle est bien finie la vieille histoire...C'est un petit garçon heureux que le grand bateau blanc emmènera vers le Groënland.