Angleterre, années 1820. Après des décennies d'exploitation, la classe ouvrière britannique commence à se défendre.

En Europe continentale, la Belgique est le seul pays à avoir adopté le Factory System et le libéralisme économique, déjà bien implanté en Grande-Bretagne, si bien que le pays devient le paradis des capitalistes, mais l'enfer des travailleurs. En France, la révolution industrielle a été beaucoup plus lente, sans grandes usines ni exode rural massif. Mais c'est néanmoins ce groupe d'ouvriers qui a milité pour de meilleures conditions de vie et de travail.

À la fin du XIXe siècle, les propriétaires d'usines ont compris que les travailleurs faisaient partie du capital de l'entreprise au même titre que les machines, et ils ont réfléchi à des moyens d'améliorer le travail de ces machines humaines, par l'alimentation et l'exercice. Mais la chaîne de production, inventée à Chicago en 1871, ne s'est pas imposée dans le reste du monde avant la Première Guerre mondiale. Peu après, les crises des années 1920 et 1930 ont vu le travailleur perdre considérablement son pouvoir de négociation.

Le déclin de la démocratie en Europe s'est accompagné d'un recul des droits des travailleurs. L'Allemagne nazie a utilisé les travailleurs des pays qu'elle a vaincus comme main-d'œuvre forcée et a systématiquement fait travailler les dissidents et les Juifs jusqu'à la mort. Pendant la guerre froide, à l'Ouest, la paix sociale a été achetée en améliorant les conditions de travail, tandis qu'à l'Est, le travailleur, censé être au cœur du communisme, a perdu de nombreux droits fondamentaux. Dans les années soixante-dix, l'espoir d'une amélioration de la situation des travailleurs s'est ravivé, mais il s'est avéré que ce n'était qu'un faux espoir.